Le phishing ou hameçonnage, une escroquerie à l'aide de faux e-mails, sites Internet ou messages, est en forte hausse : près de 40 millions d’euros ont été dérobés en 2022, soit une augmentation de 59% par rapport à l’année précédente.
Comment reconnaître un message suspect ?
Un e-mail ou un coup de téléphone vous semble suspect ? Dans ce cas, vous avez tout intérêt à vous poser les questions suivantes :
- Est-ce inattendu ?
Vous recevez par exemple un message pour un colis que vous n’avez pas commandé. - Est-ce urgent ?
Les cybercriminels mettent la pression sur la victime afin qu’elle n’ait pas le temps d’analyser la situation. - Connaissez-vous l’expéditeur ?
Vérifiez l’adresse mail et son orthographe. - La demande vous semble étrange ?
Une instance officielle ne vous demandera jamais de transmettre par e-mail, SMS ou téléphone, votre mot de passe, vos coordonnées bancaires ou vos données personnelles. - Où mène le lien sur lequel on vous incite à cliquer ?
Vérifiez l’URL en plaçant votre curseur sur le lien ; sur un appareil mobile, maintenez votre doigt sur le lien. Vous pourrez ainsi contrôler le nom de domaine repris avant l’extension (.be, .com, .org, …) - Le message contient un code QR ?
Vérifiez l’URL du site vers lequel le code QR en question redirige. - L’e-mail s’adresse à vous personnellement ?
Méfiez-vous des messages au titre vague ou qui ne vous sont pas adressés personnellement. - Le message présente des fautes d'orthographe ou de grammaire ?
Même si les cybercriminels disposent d’outils pour parfaire la teneur de leurs messages, des fautes peuvent attirer votre attention. - Le message se trouve dans votre dossier Spam/Junk/Indésirables ?
Soyez évidemment particulièrement prudent. - Quelqu’un essaie d'éveiller votre curiosité ?
Il s’agit d’une technique d’approche pour vous faire tomber dans le panneau. N’ouvrez pas systématiquement un message au titre interpellant. - On vous demande d'effectuer un paiement ?
Si vous avez un doute sur un paiement, vérifiez d'abord auprès de votre banque ou de l'organisation qui réclame le paiement. N'utilisez pas les coordonnées figurant dans le courrier, mais vérifiez l'information sur le site web de l'organisation.
Découvrez les 4 outils Safeonweb
- L’extension de navigateur Safeonweb
Installez l’extension Safeonweb dans votre navigateur. Elle vous avertit lorsque vous visitez un site web non sécurisé et lorsqu’il est dangereux de saisir vos données.
- L’adresse suspect@safeonweb.be
Transmettez les messages suspects àCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Parmi tous les messages que vous envoyez à cette adresse, Safeonweb repère les liens suspects. Lorsqu'un internaute moins attentif clique sur ce lien, il reçoit un avertissement clair l'invitant à ne pas se rendre sur cette page.
- Application Safeonweb
Safeonweb recueille des informations sur les messages suspects courants et les partage via l'application Safeonweb de manière à rapidement alerter tout un chacun. Vous pouvez trouver l'application Safeonweb dans les app stores officiels (App Store et Google Play Store).
- E-learning Safeonweb
Apprenez à reconnaître les messages frauduleux en 10 minutes : Découvrez-en plus sur https://surfersanssoucis.safeonweb.be/fr/modules
Campagne : le phishing, ça se joue dans les détails
Cette année, le Centre pour la Cybersécurité Belgique, Febelfin et la Cybersecurity Coalition s’associent et s’attaquent à nouveau aux fraudeurs avec plus de 500 partenaires.
La campagne lancée le 16 octobre 2023 met l’accent sur l’importance de toujours vérifier l’URL d’un site web avant de cliquer. La nouvelle extension de navigateur Safeonweb sera également lancée à cette occasion.
Retrouvez tous les conseils de prévention sur le site : www.safeonweb.be.
Que pouvez-vous faire ?
Vous aussi, vous avez un rôle à jouer. Sensibilisez vos collaborateurs, collègues, connaissances, familles, amis, … en partageant la campagne. Tout le matériel se trouve sur https://www.safeonweb.be/fr/materiel-de-campagne.
Ensemble, nous sommes plus forts contre les cybercriminels.
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Cathy GRIMMEAU
Collaboratrice communication – Centre pour la Cybersécurité Belgique