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Tant pour l’analyse des risques que pour les mesures à prendre, la sécurité (safety) et la sûreté (security) domestiques, en entreprise, etc., sont souvent appréhendées de manière séparée. En fait, il est plus opportun d’envisager ces deux éléments globalement.
Différencier la sécurité et la sûreté On considère que la sûreté (security) désigne les moyens de prévention des actes malveillants (vol, agressions…). Par contre, la sécurité (safety) concerne les risques à caractère accidentel (accidents, catastrophes…). Autrement dit, dans le premier cas, les conséquences résultent d’un acte intentionnel tandis que, dans le second, elles découlent de risques techniques, physiques, chimiques ou environnementaux.
Les faits, leur prévalence et la prévention
En matière de sûreté (Security)
Il suffit de consulter les statistiques de la police fédérale pour évaluer l’importance de la criminalité enregistrée même si certains phénomènes ont fortement baissé (vols dans habitation) tandis que d’autres sont en recrudescence (fraudes).
Sur le plan de la prévention, des stratégies bien rodées existent et elles sont mises en œuvre par des policiers, du personnel communal voire des employés de sociétés privées qui agissent alors dans un but commercial. Par exemple, en ce qui concerne les vols, les initiatives se prennent potentiellement à trois niveaux : les mesures organisationnelles, mécaniques et électroniques (cf. notamment Habiter en sécurité, l'affaire de tous !). Des mesures spécifiques peuvent être prises dans de nombreux autres domaines, notamment en matière de cybersécurité. Exemples : utiliser un bon antivirus (cf. aussi Besafe, La sécurisation des appareils domestiques) ; lors d’achats en ligne, prendre des précautions élémentaires ( cf. Optimisez votre sécurité en ligne : 10 conseils pour un shopping en ligne sécurisé), etc.
En matière de sécurité (Safety)
Tant les biens que les personnes peuvent subir des dommages majeurs à la suite de causes accidentelles telles que notamment les incendies et les accidents domestiques. Les mesures de prévention peuvent y jouer un rôle essentiel : on compterait plusieurs milliers d’accidents domestiques par an entraînant des blessures : fractures de la hanche ou du poignet, pénétration par un objet piquant, etc. Selon Sciensano, 3% de la population en seraient victimes mais ce chiffre sous-estime sans doute la réalité. Tout particulièrement, les personnes âgées sont concernées par les chutes, surtout après 75 ans (22%), et un tiers d’entre elles n’ont pris aucune mesure pour éviter une récidive. Plus encore, elles n’ont reçu aucun conseil en ce sens dans près d’un cas sur deux. Si elles en bénéficient, ce sera à l’initiative du médecin traitant, de la famille ou des amis. Les causes sont souvent une combinaison de facteurs comme l’âge, l’état de santé, l’environnement, l’isolement social, …, ce qui indique que la prévention doit se concevoir de manière multifactorielle. Il s’agira notamment de l’adaptation du domicile (ex : installation de surfaces anti-dérapantes) et du comportement, d’un suivi régulier sur le plan de la santé (ex : médication adaptée), etc.
Que peut-on faire ?
Idéalement, il convient d’envisager les mesures de sécurité et de sûreté dès la construction ou la rénovation d’une habitation. Des études sur plan se font avec des professionnels comme les architectes, des spécialistes de la technoprévention, etc. Mais en toute hypothèse, il s’agit d’identifier les risques dans une vision globale, en tenant compte d’une série de facteurs comme l’environnement (éléments toxiques à proximité, risque accru d’intrusion vu la proximité de grands axes routiers, etc.), les caractéristiques personnelles (âge, état de santé…), etc. Ensuite, il sera nécessaire d’envisager des mesures tenant compte des deux aspects. Ainsi, renforcer une porte pour éviter une intrusion ne doit pas entraver gravement l’accès des secours en cas d’accident domestique. Par exemple, un proche facilement joignable et identifiable doit pouvoir pénétrer rapidement dans l’habitation si besoin. Certaines mesures peuvent être utiles indistinctement, comme l’éclairage (prévention des vols et des chutes) ou certains systèmes de surveillance électroniques à la fois contre les incendies et les vols.
Les campagnes de sensibilisation devraient plus souvent prôner cette vision globale et l’intégrer dans leurs conseils. Mais plus encore, les visites à domicile sur demande, devraient se faire par du personnel formé à cette vision globale ou en collaboration entre services. Pour le moins, ces conseillers devraient pouvoir détecter l’ensemble des risques et renvoyer le citoyen vers des personnes ressources pour ce qui sort de leur champ de compétence.
Dans le domaine de l’informatique, la prévention concerne tant les actes accidentels que les cyberattaques, et autant les particuliers (ex : virus) que les entreprises (ex : vol de données). S’il est indispensable d’utiliser notamment un logiciel antivirus, un mot de passe solide voire un VPN, un backup sur un support distinct préviendra tant l’incident (effacement accidentel) que l’acte intentionnel (ransomware).
En ce qui concerne les entreprises, il convient d’envisager l’établissement de mesures de sécurité physique (gardiennage), informatiques, électroniques, et de sécurité incendie dans une approche holistique. Celle-ci englobe « à la fois l'intervention humaine des agents de prévention et de sécurité, les systèmes de sécurité informatiques et électroniques, ainsi que les mesures de sécurité incendie, assurant ainsi une protection complète contre les risques d'intrusion, de vol, d'incendie ou de cyberattaque » (Vigilius, Les cinq piliers pour une stratégie de sécurité et de sûreté efficaces en entreprise)
En somme, cette vision holistique doit concerner de nombreux domaines, notamment :
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