Lorsque le brouillard réduit la visibilité ...
© Patrick Decorte

Lorsque le brouillard réduit la visibilité ...

A cette époque de l'année, l’automobiliste peut être confronté à un soleil bas fort éblouissant le matin et le soir, à des routes glissantes ainsi qu'aux nappes de brouillard fréquentes. Que faire en cas d'épais brouillard ?

Vous apercevez une nappe de brouillard …

Adaptez immédiatement votre conduite en conséquence
 

  • Ralentissez de manière progressive et soyez très vigilant. Mieux vaut être prudent, une légère nappe de brume peut précéder un brouillard dense …
    Méfiez-vous également de l’état de la chaussée, puisque le brouillard, c’est de l’eau en suspension qui va bien entendu humidifier tout l’environnement. Cela va donc jouer sur les distances de freinage.
  • Evitez les dépassements car vous ne voyez pas bien ce qui est ou ce qui vient d’en face !
  • Prenez comme guide le bord droit de la route au lieu de la ligne médiane.
  • Si le brouillard est trop dense et ne vous permet pas de conduire en toute sécurité, ne vous arrêtez pas sur la chaussée, vous risqueriez de provoquer une collision en chaîne ; n’hésitez pas à quitter la route et à rejoindre un parking. Garez-vous et allumez vos feux de détresse.

Augmentez d’office la distance avec le véhicule qui vous précède

Tenez compte que lorsque la visibilité est réduite, l’automobiliste perd ses repères habituels et surestime inconsciemment les distances de sécurité. En outre, le conducteur est tenté de se rapprocher du véhicule qui le précède pour ne pas perdre le contact avec ses feux arrière tandis que devant, le premier véhicule aura tendance à accélérer de peur d’être heurté à l’arrière. Par conséquent, au lieu de ralentir, l'allure générale de la circulation s'accélère ! C’est ce qu’on appelle l’effet aspirateur.

Le champ de vision détermine la vitesse

Souvenez-vous également que votre vitesse doit toujours vous permettre de vous arrêter face à un obstacle prévisible. Si la visibilité ne dépasse pas 20 m, vous devez donc adopter une vitesse qui vous permet de vous arrêter en toute sécurité en 20m et pas un mètre de plus.


Usage des feux

Les feux de croisement, c’est un bon début 

Dès que les conditions de visibilité posent problème, pensez à allumer les feux de croisement. Ces feux peuvent être utilisés en toutes circonstances, ce qui n’est pas le cas des feux de brouillard, qui ont des règles d’utilisation plus strictes en raison de leur charge lumineuse plus intense. Par contre, n’utilisez pas les feux de route par brouillard très épais, car ils créent un « mur blanc » devant vous !

Les feux de brouillard arrière  

Ceux-ci doivent être utilisés si le brouillard ou les chutes de neige réduisent la visibilité à moins de 100 m environ, ainsi qu'en cas de forte pluie, et ils doivent être éteints en dehors de ces circonstances. Donc, en cas de brume, de brouillard léger ou d'une petite averse, vous pouvez vous contenter des feux rouges qui s'allument en même temps que vos feux de croisement ou de route car ils sont suffisamment visibles par ceux qui vous suivent, pas besoin d'utiliser les feux de brouillard arrière. On le voit, les feux de brouillard arrière demandent clairement une réflexion permanente sur leur utilisation…

Les feux de brouillard avant  

L'utilisation des feux de brouillard à l'avant est moins contraignante, et tous les véhicules n’en ont pas. Tout d'abord, vous n'êtes jamais obligé de les utiliser, à la différence des feux de brouillard arrière. Ensuite, la notion d’une visibilité maximale de 100 m n’existe pas pour les feux de brouillard avant, et donc, un brouillard plus léger peut justifier leur utilisation.  Par contre, il faut aussi qu'il y ait du brouillard, des chutes de neige ou une forte pluie pour pouvoir les utiliser. Si ce n’est pas le cas, ils doivent être éteints.  


Commissaire Olivier QUISQUATER
Police fédérale de la route
Editeur et expert police de l’émission Contacts

Christian ARNOULD
Commissaire divisionnaire er